Adaptation en prose de la pièce la plus célèbre de Corneille

 

Dans les jardins du palais royal à Séville, la tragi-comédie de Corneille vécue par Elvire, la confidente de Chimène, Léonor, celle de l'infante d'Espagne, et don Arias, ami de Rodrigue et proche du roi.

 

L'originalité de ce spectacle est de présenter, sur un mode léger, la fameuse tragi-comédie vécue par trois de ses personnages, dits "secondaires".

Ainsi, à Séville, dans les jardins du palais royal, à la veille d'une attaque de la ville par les Maures, vont se croiser, Elvire, la suivante de Chimène, Léonor, celle de l'Infante d'Espagne, et Don Arias, courtisan proche du Roi, ami de Rodrigue et de Don Diègue.

On suit toute l'intrigue à travers ces trois personnages qui se racontent le déroulement de la tragédie dont ils sont, tantôt spectateurs, tantôt acteurs.

Elvire et Léonor éclairent les sentiments de Chimène et de Doña Urraque sous un angle nouveau en réagissant aux événements avec leurs sensibilités propres.

Don Arias, lui, porte des jugements sur le roi, la cour, le pouvoir, exprimant des idées, un peu audacieuses pour l'époque, que Corneille pourrait bien avoir pris plaisir à glisser, subtilement et prudemment, dans sa pièce.

 

Cela n'empêche pas nos "petits personnages", d'avoir leur propre histoire, parallèlement aux héros de la tragédie...

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Bien que suivant scrupuleusement le déroulement de la pièce de Corneille, les personnages s'expriment en prose. Ils expliquent aussi certains mots vieillis, ce qui simplifient le langage et le rend plus clair à nos modernes oreilles.
Les longues tirades en alexandrins sont, elles, racontées et deviennent plus accessibles.

Cela n'empêche pas nos "petits personnages", d'avoir leur propre histoire, parallèlement aux héros de la tragédie, ce qui rend leur narration plus vivante.
Il en résulte un spectacle qui a su plaire à un public élargi, qui y a trouvé, avec plaisir et amusement, des souvenirs au parfum de "Lagarde et Michard" et autres "Classiques Larousse".

Il a même donné à certains, envie de relire (ou de lire pour de bon) l'histoire de Rodrigue et Chimène… à ce que nous avons entendu dire au théâtre du "Guichet Montparnasse" en novembre et décembre 2005.
C'est une façon originale d'aborder les "classiques" et qui pourrait être un excellent complément au travail des professeurs, antérieur ou postérieur à la représentation.

 

Christian Paumelle

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